Démanteler les réacteurs graphite : un enjeu sociétal et environnemental

Démanteler les réacteurs de technologie graphite répond à des objectifs divers et variés. Que ce soit en matière de responsabilité sociétale, d’enjeux environnementaux, sociaux ou humains, s’assurer de la fin de vie des centrales nucléaires et du démantèlement des réacteurs graphites est un challenge de taille pour les générations à venir.

Une responsabilité sociétale pour EDF
EDF est responsable de la déconstruction des centrales nucléaires en assumant pleinement les responsabilités techniques, financières et réglementaires qui y sont associées. Au sein du Groupe EDF, 1 000 personnes sont ainsi mobilisées sur les opérations de déconstruction des centrales nucléaires et de gestion des déchets radioactifs.
Le démarrage des activités de déconstruction résulte de l’obtention d’un décret ministériel, après examen et approbation par l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) et enquête publique auprès des parties prenantes locales. 

Aujourd’hui, neuf réacteurs de quatre technologies différentes sont en cours de déconstruction en France :

Brennilis (réacteur nucléaire à eau lourde)

Bugey 1, Chinon A1, A2 et A3, Saint-Laurent, A1 et A2 (réacteurs nucléaires à
uranium naturel graphite gaz)

Chooz A, (réacteur nucléaire à eau pressurisée)

Creys-Malville, (réacteur nucléaire à neutrons rapides)

La déconstruction de ces réacteurs nécessite donc de développer des solutions techniques innovantes, avec des modes d’interventions uniques (simulations numériques, robots télé-opérés etc.).

Pour chaque projet de déconstruction, EDF suit trois étapes :

  • La phase 1 consiste à décharger le combustible, à procéder à une vidange de tous les circuits avant d’arrêter définitivement la centrale (décret ministériel de mise à l’arrêt définitif) et de procéder au démantèlement des installations non radioactives. 99,9% de la radioactivité présente est alors éliminée à ce stade.
  • La phase 2 consiste, après obtention du décret ministériel, à démanteler tous les équipements et bâtiments mis à part le bâtiment réacteur ainsi qu’à conditionner et évacuer l’ensemble des déchets vers les centres de stockage adaptés.
  • La phase 3 consiste à démanteler la cuve, à démolir les bâtiments restants et à assainir les sols.

Un enjeu environnemental pour Veolia
La décontamination et le démantèlement des réacteurs graphites se placent au cœur d’un enjeu de taille dans nos sociétés : la fin de vie des réacteurs nucléaires. 
En choisissant de développer ses offres à destination de la dépollution nucléaire, Veolia confirme son positionnement de pionnier en matière de traitement des pollutions les plus difficiles, faisant écho à sa stratégie de "ressourcer le monde".

Dans cette optique, le Groupe investit de façon conséquente en Recherche & Développement pour accompagner les gouvernements et exploitants nucléaires dans leur stratégie de décontamination et de démantèlement de leurs installations. Des études d’ingénieries pour développer des solutions et approches innovantes applicables à différents types de réacteurs, structures ou typologies de déchets sont régulièrement menées. Le Groupe, grâce à son expérience historique dans la gestion des déchets, de l'eau et de l'énergie, répond aux besoins d’un marché en émergence et à forte valeur ajoutée .

 

Filiale d’EDF et de Veolia, Graphitech associe la maîtrise de l’industrie nucléaire et les compétences d’ingénierie de démantèlement d’EDF avec les compétences de robotique en environnement nucléaire de Veolia.
Commencée dans les années 1990, la déconstruction des 6 réacteurs EDF de première génération, à uranium naturel graphite gaz, se poursuit aujourd’hui de manière anticipée pour les bâtiments entourant le réacteur.